De la répartition numérique des tâches à l'enregistrement des médicaments : les logiciels et donc aussi les smartphones et les tablettes sont indispensables dans les maisons de soins et de repos. Mais ces appareils sont aussi inévitablement un terrain propice à la prolifération d'agents pathogènes. Quand et à quelle fréquence les nettoyer ? Et comment gérer cela en équipe ?
Une tablette ou un smartphone n'est généralement pas un exemple en matière d’hygiène. Une étude de la London School of Hygiene & Tropical Medicine portant sur près de 400 smartphones a révélé que 92 % des appareils étaient couverts d’agents pathogènes. Il ne s'agissait pas seulement de virus de la grippe et du rhume, mais également de bactéries susceptibles de causer des troubles gastro-intestinaux.
Une étude menée par l'hôpital universitaire VUmc d'Amsterdam a montré que jusqu'à 95 % des téléphones du personnel soignant étaient infectés par des bactéries provenant de l'hôpital. Des bactéries résistantes, telles que le SARM, ont également été trouvées dans 3 à 31 % des cas.
Dans les établissements de soins de santé, il est indispensable de nettoyer régulièrement les appareils mobiles. La règle de base : n'utilisez un smartphone ou une tablette qu'après avoir soigné un résident ou un patient. Comment procéder ?
Avant d'entrer dans la chambre d'un résident, désinfectez vos mains et le smartphone ou la tablette, avant de ranger l’appareil. Ensuite, mettez vos gants et effectuez les tâches de soins nécessaires. Ce n'est qu'une fois que vous n'avez plus besoin de toucher le résident que vous pouvez enlever vos gants et utiliser un appareil mobile pour entrer certains paramètres, par exemple. Avant d'entrer dans une nouvelle chambre, nettoyez à nouveau vos mains et l'appareil.
Bien entendu, cette règle de base n'est pas toujours applicable. Il arrive que vous receviez un appel urgent pendant que vous vous occupez d'un résident, par exemple, ou que vous ayez besoin d'une tablette ou d'un smartphone pendant une tâche de soins. Dans ce cas, il est préférable d'enlever les gants : vos mains sont généralement plus propres que les gants.
Avant de ranger l'appareil, désinfectez-le et lavez-vous les mains en même temps. Dans le cas contraire, les agents pathogènes présents sur vos mains peuvent se retrouver sur l'appareil ou inversement, et vous aurez désinfecté l’appareil pour rien.
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| Désinfectez l'appareil avant de le mettre dans votre tablier ou dans votre poche. Sans cela, vous risquez de transférer les agents pathogènes sur vos vêtements et les objets présents dans votre tablier, comme un thermomètre ou un stylo à bille. | Des mesures de lutte supplémentaires contre une infection sont applicables, par exemple pour le coronavirus ou le norovirus ? Dans ce cas, n'apportez pas de smartphone ou de tablette dans la chambre des résidents. | Prenez l'habitude de toujours nettoyer soigneusement votre smartphone ou votre tablette une fois votre service terminé. |
Un chiffon sec ne suffit pas pour nettoyer à fond un smartphone ou une tablette. Seul un désinfectant à base d'alcool comme l'isopropanol tue les bactéries. Il est préférable de nettoyer les appareils mobiles avec des lingettes désinfectantes contenant au maximum jusqu'à 70 % d'isopropanol. Ou vous pouvez utiliser un chiffon en microfibre imprégné au préalable de désinfectant.
Attention aux lingettes pour lunettes. Outre l'isopropanol, elles sont souvent imbibées d'acide citrique qui affecte le revêtement des smartphone et tablettes. Pensez également aux étuis de protection ou aux films de protection pour les appareils mobiles. Leur surface lisse les rend plus faciles à nettoyer.
Établissez des directives d'hygiène claires avec votre équipe et partagez-les au sein de votre établissement. Si, par exemple, il existe une station de recharge pour les tablettes et les smartphones, désignez une personne pour la nettoyer quotidiennement. Convenez aussi d'un lieu central où les soignants pourront toujours trouver un chiffon en microfibre et un spray désinfectant. N'oubliez pas de changer régulièrement les chiffons.
Des accords clairs permettent d’améliorer l'hygiène dans votre maison de soins et de repos, afin de mieux protéger non seulement les résidents mais aussi les soignants.
