Dans quelle mesure misez-vous sur la numérisation de votre cabinet dentaire ? Quelles technologies utilisez-vous déjà ? Et où en sont vos confrères ? Le dentiste Mathieu Packet partage ses meilleures pratiques et des points d'attention.
Mathieu Packet exerce la profession de dentiste depuis 2002. Aujourd'hui, il dirige à Courtrai le cabinet de groupe Kordent, qui compte sept dentistes et quatre assistants dentaires. « J'ai vu la dentisterie se numériser à la vitesse de l'éclair ces dernières années. Notre cabinet de groupe a embrayé sur la tendance. »
Depuis le premier jour, Mathieu prend des radiographies numériques. « Cette technologie a changé la donne pour la dentisterie. Au fil des ans, nous avons progressivement ajouté des outils. Aujourd'hui, nous travaillons également avec un scanner Cone Beam CT. Nous utilisons le logiciel du scanner pour planifier les traitements et les implantations en 3D. En outre, nous utilisons un eyepad dentaire, qui télécharge automatiquement les photos dans le bon dossier patient. »
La numérisation se poursuit également au niveau administratif. « Les classeurs remplis de dossiers papier des patients ont été remplacés par des logiciels performants. Imagerie, agendas, dossiers médicaux : tout est désormais numérique. Comme les applications sont liées entre elles, nous avons beaucoup moins de recherches à faire. Par exemple, on voit s’afficher automatiquement pour chaque patient un schéma de médication en ligne, des informations concernant son affiliation à une mutuelle et le nom du médecin traitant.
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Non seulement les différentes technologies et outils sont conviviaux, mais ils permettent également de gagner du temps. « Nous ne devons plus saisir manuellement les données des patients. Grâce aux dossiers numériques, nous pouvons communiquer facilement entre confrères et avec les laboratoires dentaires. Si nous ne trouvons pas immédiatement comment quelque chose fonctionne, nous pouvons compter sur la fonction d'aide du logiciel. »
Le patient y trouve lui aussi des avantages. « La numérisation crée plus de confort. Par exemple, les patients ne doivent plus se rendre à l'hôpital pour un scan mais peuvent se rendre dans leur cabinet dentaire habituel. Et grâce au scanner intra-oral, nous n'aurons bientôt plus besoin de prendre une empreinte physique d’une denture. Donc plus de cette pâte au mauvais goût. Cela rend la visite chez le dentiste beaucoup plus agréable.
Malgré les nombreux avantages de la numérisation, tous les dentistes ne l'utilisent pas de manière intensive. « Cela s'explique principalement par les coûts élevés qui l’accompagnent. L'achat nécessite un investissement sérieux. Des frais de maintenance et d'autres dépenses sont également à prévoir. L'imagerie numérique, par exemple, occupe un espace mémoire considérable. C'est pourquoi nous remplaçons nos PC tous les cinq ans. Autre exemple : le scanner Cone Beam CT. Pour obtenir une licence d'utilisateur, vous devez suivre une formation de cinq jours et passer un examen. Un temps précieux pour un dentiste. »
Il n'est donc pas surprenant que ce soit surtout les cabinets de groupe, en particulier, qui misent sur un flux de travail numérique. « La faisabilité financière y est tout simplement plus grande. Vous pouvez partager les coûts et les outils sont utilisés de manière plus intensive que dans un cabinet avec un seul dentiste. Un scanner numérique ou une caméra intra-orale deviennent immédiatement beaucoup plus abordables. »
Mathieu a-t-il jamais hésité à travailler en numérique ? « Pas une seconde ! La société entière devient sans papier. Rester à la traîne n'est pas une option. En outre, les outils numériques offrent tout simplement une foule d’avantages. Par exemple, je ne pourrais plus travailler sans un scanner Cone Beam CT. »
Extra!
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Mathieu reste néanmoins critique lorsque de nouvelles technologies arrivent sur le marché. « Dans notre cabinet, nous nous demandons toujours si l'outil peut apporter un gain (de temps). L’aspect financier est pris en compte, mais aussi le flux de travail. Est-il davantage encore optimisé ? La communication est-elle plus fluide ? Nous vérifions également de manière approfondie si la technologie est déjà au point. Nous tenons compte de tous ces aspects avant d'effectuer un achat.
Mathieu et ses collègues continuent à chercher de nouveaux outils. À la question de savoir s’il ne craint pas « l'arrivée du robot » dans son cabinet, il répond : « Absolument pas. Les nouvelles technologies sont un moyen d'aider les dentistes, pas de les remplacer. Un dentiste possède une expertise que les robots ont du mal à égaler. Nous ne nous contentons pas de poser un diagnostic, nous trouvons également une solution et l'appliquons correctement, sans perdre de vue le patient. À cette fin, nous travaillons en étroite collaboration avec les fournisseurs, les assistants dentaires et les laboratoires. Un robot ne peut pas prendre en charge toutes ces tâches. La profession de dentiste est loin de disparaître. »
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