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Pourquoi la pharmacovigilance devient plus indispensable pour médecins

Rédigé par Koen Van de Gucht | janvier 28, 2019

Lorsque, en tant que médecin, vous prescrivez un médicament, vous voulez savoir s’il s’agit d’un remède qui, pour le patient en question, sera sûr. Pour y veiller, les médecins tablent encore souvent sur leurs connaissances immédiatement mobilisables, mais une application en ligne dédiée à la pharmacovigilance peut aider à réduire les risques.

Qu’est-ce que la pharmacovigilance ?

Quiconque pratique la pharmacovigilance, contrôle la sécurité d’un médicament ou d’une combinaison de médicaments pour le patient. Dans cette protection, de nombreux facteurs jouent un rôle. Ce qui est approprié pour un patient ne l’est pas nécessairement pour un autre. Des éléments comme le sexe, l’âge, l’ethnicité ou les organes importants lors de l’incorporation jouent un rôle, mais ça ne s’arrête pas là.

Quels médicaments un patient ingère-t-il encore et quelles sont les affections qui lui sont propres ? Quelle influence ses habitudes alimentaires ou son tabagisme ont-ils ? Souvent, il s’agit de caractéristiques très spécifiques qu’en tant que médecin vous devez prendre en considération. Le module de surveillance tient compte des points à surveiller enregistrés, tels que les allergènes et les intolérances, les éléments de soins codés, les valeurs en laboratoire et la médication active du patient. Dès que CareConnect détecte une interaction avec l’un d’eux, le médecin en est averti.

Pourquoi devriez-vous utiliser la pharmacovigilance en tant que médecin?

En tant que médecin, vous disposez évidemment d’un large savoir concernant les médicaments que vous prescrivez et vous connaissez bien vos patients. Pourtant, les études démontrent qu’une utilisation erronée de médicaments suscite des problèmes. Les effets secondaires sont souvent un motif d’hospitalisation ou entraînent une durée d’admission prolongée. Cela n’est pas seulement néfaste pour le patient ; souvent, ça fait aussi augmenter inutilement le coût pour la société.

Outre cet argument de principe, plusieurs tendances plaident en faveur d’une surveillance plus stricte du médicament :

  • Le vieillissement crée un groupe de patients toujours plus grand, souffrant d’affections plus nombreuses et prenant plus de médication, ce qui rend la surveillance bien plus complexe. La pharmacovigilance empêche les effets de cascade qui amènent un médicament à devoir effacer les effets secondaires d’un autre.
  • En plus de cela, on observe une augmentation de la polypharmacie et le succès croissant des herbes et autres compléments alimentaires (‘polyherbacy’).
  • Au sujet du fonctionnement des médicaments, il existe des tonnes d’information. En tant que médecin, il est presque impossible de se tenir au courant en permanence de ce qui a été publié.
  • La pharmacovigilance requiert une attention constante. Les médecins aussi sont confrontés à une énorme charge de travail et une bonne solution en matière de pharmacovigilance peut aider lorsque la fatigue, la foule d’occupations quotidiennes ou l’inattention prennent le dessus.
À cause de tout cela, la probabilité d’erreurs augmente statistiquement, raconte Filip Follens, médecin et Product Expert Medical Databases chez Corilus. Pour les médecins, la pharmacovigilance que nous proposons via CareConnect est un outil d’assistance, un co-pilote, une mémoire externe à laquelle s’en remettre. Le médecin est toujours seul à prendre sa décision, mais il ou elle garde sous la main un module fiable. 

Comment fonctionne la pharmacovigilance ?

Actuellement, près de 1.500 médecins font appel à la pharmacovigilance via CareConnect. Il en résulte chaque jour 30.000 prescriptions qui ont bénéficié d’une telle vérification. Pour que la pharmacovigilance fonctionne comme il se doit, quatre sources doivent bien collaborer : la base de données des médicaments, l’EMD, le système d’aide à la décision et le médecin.

Le médecin est le facteur X de la surveillance des médicaments, dit Filip Follens à ce sujet. « Une certaine discipline et motivation s’impose pour introduire les données au bon endroit et utiliser les mots-clés qui permettront au système d’effectuer un encodage automatique. C’est cependant un effort qui paie, car il permet à chaque prescription de subir une évaluation minutieuse après quelques secondes. 

Si un problème se manifeste, le module de surveillance identifiera immédiatement l’élément qui demande une attention particulière, tout en indiquant le niveau de gravité. De plus, en tant que médecin vous recevez des informations de fond : quel est le détail du problème et que faire pour le résoudre ?

Ça a un avantage didactique supplémentaire », conclut Filip Follens. « Via la pharmacovigilance, les médecins apprennent à appréhender des problèmes intéressants, qui les invitent à se plonger plus en avant dans la connaissance d’un phénomène. 

Lire l'article de l'INAMI sur les recommandations pour mieux prescrire les médicaments en première ligne.