Votre diplôme de kinésithérapeute en poche, vous souhaitez vous lancer au plus vite. Fonder un cabinet n’est toutefois pas chose aiséé. Financement, assurances, business plan, ... ? Découvrez ce qu’il faut impérativement faire pour réussir ses débuts en tant que kinésithérapeute.
Tout kinésithérapeute cherchant à se lancer en Belgique doit avoir un visa, un agrément et un numéro d’INAMI. Le visa est l’attestation qu’il vous faut pour pouvoir exercer la profession de kinésithérapeute. Le numéro INAMI vous permet de déclarer les prestations fournies, de sorte à ce que vos patients puissent récupérer une partie du montant payé auprès de leur mutuelle. Le visa, l’agrément et le numéro INAMI sont automatiquement liés à l’obtention du diplôme. Dès que vous décrochez votre diplôme, ce trio capital vous est automatiquement envoyé. Quiconque dispose d’un numéro INAMI, peut aussi solliciter une prime de l’INAMI. Cette prime vous permet chaque année de développer une assurance sociale supplémentaire.
Le premier pas vers son propre cabinet se franchit donc quasi tout seul. Seuls ceux qui souhaitent se spécialiser, doivent eux-mêmes solliciter un agrément auprès du SPF Santé Publique via l’e-guichet.
C’est très beau d’avoir un diplôme de kinésithérapeute et de disposer des bons documents, mais ce n'est pas automatiquement une garantie de succès. En tant que kinésithérapeute débutant, il est important aussi de bien réfléchir à votre base stratégie. En d’autres mots, rédigez un business plan détaillant comment vous souhaitez voir votre cabinet se développer. Pas simplement en offrant un bon traitement aux patients, mais sur base d’analyses mettre en evidence les défis et les démarches que vous comptez entreprendre pour concrétiser vos plans. Voici, entre autres, ce que vous devez envisager :
• Préparez votre ‘elevator pitch’ : veillez à pouvoir exprimer en quelques phrases la philosophie de votre cabinet de kinésithérapie et en quoi vous vous démarquez des autres.
• Définissez votre mission : qu’espérez-vous accomplir, quel objectif votre cabinet se fixe-t-il ?
• Analysez vos points forts et vos points faibles. Faites une analyse ‘SWOT’ (strengths, weaknesses, opportunities and threats). Votre spécialisation peut être un atout, l’absence de clubs de sport dans les environs un défi, l’arrivée d’un centre de soins résidentiels une opportunité et l’ouverture d’un cabinet concurrent une menace. En partant de cette analyse, vous pouvez alors déterminer pour tous les éléments pertinents quelles sont les meilleures démarches pour votre cabinet.
• Fixez des objectifs mesurables. Ne vous limitez pas rien qu’à votre mission, mais indiquez aussi quand vos objectifs sont atteints. En ayant un certain nombre de patients en général ou suffisamment de patients issus d’un groupe cible spécifique, un chiffre d’affaires bien précis, suffisamment de notoriété, etc... Vous pouvez être très spécifique et tenir compte d’indicateurs comme la productivité de thérapeutes, la fidélité des patients ou le bénéfice net.
Une fois votre business plan élaboré, vous voilà muni d’un document important pour financer la création de votre cabinet. L’aménagement et la location ou l’achat d’un espace pour votre cabinet, l’achat d’appareils ou l’embauche de personnel, … il s’agit à chaque fois d’investissements pour lesquels, en tant que débutant, vous pouvez faire appel à une institution financière. Intégrez un calcul de ces coûts dans votre plan.
Sachez, par ailleurs, que les kinésithérapeutes débutants aussi peuvent déjà déclarer pas mal de frais, même s’ils n’ont pas leur propre cabinet. Étudiez avec votre comptable s’il est préférable de les déclarer en tant que frais réels ou d’opter pour le forfait légal annuel.
Pour vraiment faire de votre cabinet une entreprise, il faudra aussi impérativement avoir une bonne discussion avec un comptable. Pour commencer, il existe bon nombre de formules juridiques : vous pouvez créer une société, mais aussi vous lancer comme entrepreneur individuel. Et ce, à titre principal ou, tout aussi bien, à titre secondaire. Ce n’est toutefois pas le seul aspect que vous avez à régler en tant que débutant. Vous ouvrez un compte à vue professionnel, vous vous inscrivez à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE) et vous adhérez à un fonds d’assurance sociale (auquel vous versez des cotisations sociales).
Outre l’assurance sociale, qui vous permet de constituer des droits sociaux (pensez, par exemple, à une allocation d’incapacité de travail), il est bon de réfléchir aux assurances dont aura besoin votre cabinet. Les assurances responsabilité professionnelle et responsabilité civile sont obligatoires, dans tous les cas. Parmi les assurances qui ne sont pas obligatoires, mais qu’il est bon de prendre en considération, citons la police revenu garanti ou une assurance protection juridique.
Assurances, cotisations sociales, remboursements, salaires, contrats, … commencer et gérer un cabinet de kinésithérapie implique bon nombre de tâches administratives. Cherchez de l'aide si lorsque vous en éprouvez le besoin et évaluez dans quelle mesure la digitalisation et l’utilisation d'un logiciel peuvent limiter la charge administrative.