Grâce au Plan d'action national eSanté, souvent appelé eHealth, les pouvoirs publics introduisent pas à pas la numérisation du secteur. Quelles sont concrètement les conséquences pour vous, médecin généraliste ? Et pour votre cabinet ? 
Le secteur des soins de santé connaît une évolution incontournable : pour offrir les meilleurs soins, il est capital de pouvoir échanger par voie électronique les données médicales des patients. En conséquence, un service d'urgence ou vous-même, médecin généraliste, pouvez aider plus rapidement un patient non connu.
En 2012, pouvoirs publics, associations de patients, acteurs du secteur des soins de santé, mutuelles et entreprises IT se sont mis d'accord pour élaborer un trajet de numérisation des soins de santé belges. Leurs efforts ont débouché sur le Plan d'action eSanté, qui est en vigueur depuis 2013 et repose sur 3 fers de lance :
Le plan comporte au total 20 points d’action concrets. Afin de réaliser tous les objectifs prévus, les pouvoirs publics fédéraux et les Etats-membres collaborent étroitement au niveau de la politique et du contrôle.
Il va sans dire que les échanges électroniques de données ne s'effectuent qu’avec l'autorisation de votre patient (ce que l'on appelle l’« informed consent »). Vous pouvez enregistrer l'autorisation du patient en ligne durant une consultation, mais le patient peut aussi le faire lui-même. Afin de pouvoir partager les données patient, vous devez également enregistrer votre relation thérapeutique avec le patient, par le biais de votre progiciel par exemple.
À l'heure actuelle, plus de 5 millions de Belges ont déjà autorisé l'échange protégé par voie électronique de leurs données médicales entre les prestataires de soins.
Le lancement de l’eSanté signifie naturellement aussi que vous devez progressivement adapter votre façon de travailler. À cette fin, vous êtes informé de la marche à suivre via différents canaux et par différentes instances. Vous allez être de plus en plus encouragé à utiliser certains services eHealth, comme la collecte des données des patients dans un SumEHR (Summarized Electronic Health Record), la demande de données relatives à la l’assurabilité via la plateforme de services centrale MyCareNet et la prescription électronique par le biais de Recip-e.
Les pouvoirs publics n’approuvent actuellement que des logiciels homologuéspour les médecins généralistes. Cela signifie que votre logiciel doit notamment aussi être conforme à l’eHealth. Vous avez donc intérêt à disposer d'une solide infrastructure IT et d’un logiciel performant.
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