Se lancer comme kinésithérapeute : un plan par étape des formalités

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Votre avez décroché votre diplôme de kinésithérapeute ? Félicitations ! Mais pour pouvoir ouvrir votre propre cabinet, vous devez d'abord devenir indépendant et remplir à cette fin un certain nombre d'obligations pratiques, juridiques et sociales. Une vue d'ensemble en 4 étapes.

Étape 1 : Obtenir l’agrément et le visa

Pour travailler comme kinésithérapeute en Belgique, il vous faut obligatoirement un visa et un agrément. Bonne nouvelle : vous n'avez pas besoin de les demander vous-même. Une fois que vous avez obtenu votre diplôme, votre numéro INAMI et votre visa arriveront automatiquement dans votre boîte aux lettres. Pour info : vous avez besoin d'un numéro INAMI pour déclarer vos prestations et vos patients ont besoin de votre numéro afin d’obtenir un remboursement de leur mutuelle.

 

À noter que si vous souhaitez vous spécialiser, vous devez demander vous-même votre agrément via le guichet électronique du SPF Santé publique.

Étape 2 : Choisir la forme de votre entreprise

La première décision à prendre en tant qu’indépendant est habituellement la plus difficile : allez-vous opter pour une entreprise unipersonnelle ou une société ?

 

Avantages et inconvénients des deux formes

Entreprise unipersonnelle Société
Principaux avantages
  • Peu de frais de création et aucun capital de démarrage requis
  • Une comptabilité simple
  • Vous prenez rapidement les décisions vous-même
Principaux inconvénients
  • Vous avez une responsabilité illimitée, il y a donc des risques financiers
  • Impôt des personnes physiques sur la totalité de vos bénéfices
 

Principaux avantages

  • L'optimisation de vos contributions fiscales est possible
  • Vous pouvez protéger votre patrimoine privé
  • D'autres associés peuvent également investir

Principaux inconvénients

  • Plus d'exigences légales
  • Une création plus coûteuse et plus complexe
  • Avec certaines formes, capital de départ obligatoire ou patrimoine initial suffisant

 

Collaborations et associations

Un bâtiment adapté, l'équipement médical nécessaire, un soutien administratif... Avoir son propre cabinet médical est une solution coûteuse. Envisagez donc la possibilité de partager les frais coûts avec des collègues. Avec une pratique de groupe, vous réunirez également plus d'expertise et préserverez plus facilement l'équilibre vie professionnelle et vie privée.

Étape 3 : Enregistrer votre entreprise

Vous ne pouvez vous déclarer officiellement indépendant que si vous avez reçu un numéro d'entreprise de la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE). Chaque entreprise a un numéro unique, tout comme les personnes ont un numéro au registre national. Les services publics peuvent ainsi aisément communiquer avec votre entreprise et à son sujet.

Dès que vous avez choisi votre forme juridique avec votre comptable, vous pouvez vous inscrire à un guichet d'entreprise agréé. Dans la pratique, votre comptable le fera pour vous. Cette inscription vous coûtera 89,50 euros (en 2020).

En plus de vous inscrire à un guichet d'entreprises, vous devez obligatoirement vous affilier à une caisse d’assurances sociales. Celle-ci se chargera entre autres d'aspects tels que les allocations familiales, l'assurance maladie, l'assurance invalidité, la protection de la maternité, les titres-services, la pension, le droit passerelle.

Étape 4 : veiller à avoir les bonnes assurances

En tant qu'indépendant, vous ne bénéficiez pas de la même protection qu'un salarié : mieux vaut prévoir une protection suffisante. Certaines assurances sont obligatoires, d'autres sont fortement recommandées.

Les assurances obligatoires

Dans une profession médicale, vous pouvez toujours être confronté à des patients qui réclament une indemnisation. L'assurance responsabilité professionnelle vous protège contre les erreurs que vous pouvez éventuellement commettre dans le cadre de votre profession. La première année, cette assurance est gratuite, à condition que vous la contractiez dans les 12 mois suivant la fin de vos études.

Attention : même si vous avez une société à responsabilité limitée, l'assurance responsabilité professionnelle est obligatoire.

Vos droits sociaux en tant que travailleur indépendant sont limités. Pour vous prémunir, envisagez également de souscrire des assurances complémentaires telles qu'une assurance pension et une assurance revenu garanti.

 

Se lancer comme kinésithérapeute - guide gratuit

 

Pour ce billet de blog, nous avons collaboré avec les experts et experts-comptables de SBB.